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Le recours aux mères porteuses (MPA) repose sur une industrie dont les activités s’inscrivent dans la mondialisation, la marchandisation de l’être humain et les inégalités Nord-Sud. C’est une mise à disposition du corps des femmes, souvent les plus pauvres et vulnérables de la planète, pour donner naissance à des enfants qui deviennent des choses qu’on se procure par l’entremise de contrats commerciaux et qui sont remis à des parents commanditaires dont les moyens financiers sont bien supérieurs à ceux des femmes dont ils vont utiliser le ventre.
Les dérives de l’industrie de la MPA menacent nos choix de société fondés sur le don et la gratuité du «matériel humain» ; après les enfants, c’est le sang ou les organes qui deviendront des marchandises, faisant primer les intérêts individuels sur le bien commun et la dignité des femmes. Avec les pressions pour faciliter les MPA au Québec, c’est un débat qui doit se faire de façon éclairée.
Diane Guilbault, Vice-présidente de PDF Québec
Christiane Pelchat, Avocate et ex-présidente du Conseil du statut de la femme (Québec)